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PROSERVIA : Pôle Conseil Expertise
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PROSERVIA : Pôle Conseil Expertise
19 mars 2009

Sept bonnes pratiques pour réussir un projet de virtualisation de serveurs

Avis d'expert - Un projet de virtualisation poursuit des objectifs économiques et stratégiques, et impacte fortement les infrastructures, l’organisation et le personnel IT. Voici sept bonnes pratiques permettant de mieux gérer ces changements.

1 - Définir les objectifs
Le principal objectif d'un projet de virtualisation réside dans la consolidation de serveurs, synonyme de réduction des coûts du matériel. D'autres économies sont induites par l'impact sur la salle informatique : encombrement au sol réduit, serveurs plus sobres, climatisation moins puissante. La mise en place d'un plan de reprise d'activité est de plus en plus souvent placée au même niveau de priorité que la consolidation. La virtualisation permet en effet, à moindre coût, de reprendre sur un site distant une production interrompue par un incident ou un sinistre.

Troisième objectif : l'accélération du déploiement de nouveaux serveurs de développement, de test ou de production. Enfin, la virtualisation permet de continuer à exploiter des serveurs tournant sous des versions anciennes d'applications et de systèmes d'exploitation.

2 - Réaliser une cartographie et déterminer les machines cibles
La cartographie matérielle et logicielle du SI facilite l'identification des serveurs physiques qu'il s'agira de virtualiser. Cette phase peut s'appuyer sur des outils qui mesurent le taux de charge des serveurs. Ceux dont les ressources sont sous-utilisées auront vocation à être virtualisés. En revanche, messagerie, bases de données ou infrastructures de clients légers consommant plus de 80 % des ressources resteront sur des serveurs physiques.

« Il faut également tenir compte de la responsabilité des différents éditeurs. Il reste ainsi difficile d'obtenir un engagement de service global pour un gros ERP déployé dans un environnement virtuel », constate Jean-Philippe Suenot, directeur conseil chez SCC.

Il est parfois suffisant de répartir les machines virtuelles sur les serveurs physiques, uniquement en fonction de leur consommation mémoire et CPU. Mais on oblitère alors la dimension temporelle. On évitera ainsi de placer sur les mêmes serveurs, des machines virtuelles dont les pics de charge sont simultanés.

3 - Calculer le ROI mais ne pas se polariser dessus
Au crédit du ROI figure la réduction du nombre de serveurs et des coûts d'infrastructure et d'administration. L'impact sur le coût des licences est moins important, car il faut par exemple une licence Windows par machine virtuelle. Mais tout dépend des versions choisies. Ainsi, Windows Server 2008 Data Center inclut un nombre illimité de licences.

Certains avantages de la virtualisation sont en outre qualitatifs ou difficiles à évaluer. Quoi qu'il en soit, selon Cédric Bravo, architecte infrastructure chez Neos-SDI : « Il ne faut pas se polariser sur le ROI car l'investissement matériel et logiciel contrebalance peu ou prou les économies. Au final, la virtualisation se justifie davantage en termes d'agilité. Un déploiement plus rapide peut ainsi se traduire par un avantage compétitif. »

4 - Inscrire la virtualisation dans un projet d'infrastructure plus vaste
L'adoption de la virtualisation doit s'inscrire dans un projet d'infrastructure qui inclut typiquement le déploiement d'un SAN et de châssis de serveurs lames. « Le nombre de ports utilisés diminue fortement, ce qui peut amener à revoir également l'architecture réseau », complète Jean-Philippe Suenot.

5 - Eviter la migration « big bang »
« Si cela est possible, il vaut mieux éviter de réaliser simultanément une migration de l'ensemble des serveurs vers une infrastructure virtuelle, tout en mettant à niveau les systèmes d'exploitation et les applications », affirme Philippe Suenot. Une démarche pertinente consiste, par exemple, à déplacer d'abord, telles quelles (par conversion P2V), les machines physiques dans l'environnement virtuel. Il est également possible de segmenter la migration en procédant serveur par serveur. Mais avant toute chose, Cédric Bravo conseille « de faire entrer la virtualisation par la petite porte, dans le cadre d'un projet très modeste, afin de se familiariser avec cette technologie. »

6 - Adapter l'infrastructure et les pratiques d'administration
La problématique du management d'une plate-forme de virtualisation doit être prise en compte en amont. Comme pour une infrastructure classique, il s'agit d'assurer le déploiement, la configuration, la supervision et les sauvegardes. D'autres fonctions sont spécifiques, comme la création de machines virtuelles et l'allocation des ressources. Faut-il réunir toute cette panoplie sous une seule interface utilisateur ?

« C'est la tendance, d'autant que les plates-formes de supervision en sont désormais capables, mais certaines entreprises préfèreront conserver leurs anciens outils  et continuer à gérer les serveurs virtuels comme ils le faisaient pour les serveurs réels », constate Jean-Philippe Suenot. Pour autant, il est nécessaire de sensibiliser les personnels IT aux spécificités de la virtualisation. « Ils doivent avoir une vision globale de la plate-forme et de son architecture afin de mesurer les conséquences de ce qu'ils feront », prévient Cédric Bravo.

Enfin, il s'agit de gérer le cycle de vie des machines virtuelles, dont la création est presque trop facile et rapide, en regard de leur coût, bien réel (ressources consommées et licences). Pour éviter une prolifération anarchique, on mettra en place des processus de gestion de leur cycle de vie, de la demande exprimée par un utilisateur à leur suppression. « En amont, on définira un schéma de délégation permettant de préciser les responsabilités de chaque personne ou organisation », ajoute Cédric Bravo.

7 - Surveiller et ajuster en permanence la plate-forme et la stratégie de virtualisation
En production, il faut encore surveiller le remplissage de la plate-forme. « On se fixe typiquement un seuil de 80 % des ressources utilisées au-delà duquel il faudra prévoir l'achat de matériel », préconise Cédric Bravo. Ce seuil peut être optimisé, par exemple, grâce à des outils qui déplacent dynamiquement les machines virtuelles en fonction de la disponibilité et de la charge des serveurs physiques.

http://www.zdnet.fr/actualites/it-management/0,3800005311,39388535,00.htm?xtor=RSS-1

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